Dans la série "Petit éloge de..." (2)

« Le jour sort de l’ordinaire, le jour sort toujours à l’heure, le jour des voisins, jour de crise, le jour de l’attente, le jour des morts, les outils et les jours, jours avec des valises, le jour où Sedan a gagné… »

26 textes sur le divertissement (!) que Franz Bartelt retire de son observation de la rue, miroir dans lequel il engouffre ses pensées plus ou moins cyniques (pas encore assez à mon goût). Si le but de l'auteur est de nous faire l’apologie de l’ennui que nous ressentons déjà (hélas) dans notre marasme quotidien et comme si ça ne suffisait pas...à la lecture de son bouquin , c’est plutôt réussi. Il aurait même du y ajouter « Jour où je me mets à me lire moi-même » !

Certains textes auraient avantage à être plus concis car désolée on s’y perd, on s’y ennuie vraiment : six pages sur l’état d’âme d’une valise, j’ai trouvé ça très longuet, Francis Ponge a fait ça bien mieux et en plus court avec son cageot… Et même si parfois il nous fait cadeau de quelques formules croustillantes qui réussissent à nous faire esquisser un sourire, moi j'espère qu’ il a fait mieux, Franz Bartelt. (Je vais lire au moins une autre oeuvre de lui pour m'en assurer et je vous raconterai!). Car au fond , c'est peut-être qu'il n’était pas dans un bon jour…ou alors c’est moi !