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Grains de sel, grains de beauté
14 mai 2010

Les yeux jaunes des crocodiles, de Katherine Pancol

PHOTO_LIVRE« Ce roman se passe à Paris. Et pourtant on y croise des crocodiles. Ce roman parle des hommes. Et des femmes. Celles que nous sommes, celles que nous voudrions être, celles que nous ne serons jamais, celles que nous deviendrons peut-être.»

Katherine Pancol nous embarque dans une chronique échevelée de la vie quotidienne : celle de trois couples de la même famille, de leurs enfants et de la voisine de palier. Les personnages y sont stéréotypés un peu comme au théâtre: une Joséphine courageuse, brillante mais effacée, qui décide de prendre enfin sa vie en main au départ de son mari Antoine parti au Kenya pour vendre la viande et la peau  de 70000 crocodiles qui le narguent la nuit avec leurs yeux jaunes. Sa sœur, Iris, superficielle, belle menteuse parvenue mariée à Philippe, séduisant et richissime avocat. La voisine de palier Shirley, mystérieuse Lady anglaise ayant échoué à Courbevoie pour fuir…on ne sait qui. Et puis le pittoresque Marcel, PDG grassouillet et mal marié avec Cure-Dent, femme sèche et dure qui n’en veut qu’à son argent alors que lui ne rêve qu’au bébé joufflu que Josiane sa secrétaire pourrait lui offrir pour embellir ses vieux jours. Et les enfants qui gravitent autour: Hortense, Zoé, Alexandre, Gary.

Katherine Pancol nous embarque joyeusement dans une épopée familiale avec son écriture simple, pleine de sensibilité et d’humour. Chaque personnage présente une faille, un secret... et le lecteur se voit accompagner ainsi chacun d'eux dans son cheminement vers l’amour, la confiance, la réussite, l’épanouissement… ou vers la haine, la méfiance, l'échec...et se prend au jeu...et a le choix de s'identifier à son personnage favori. (Moi c'est Joséphine bien sûr et ma collègue me l'avait prédit!)

Même si on s'attache à leurs joies, leurs soucis si proches ou si lointains des nôtres soient-ils , on pourrait rétorquer que certaines situations sont bien improbables, mais quelle importance…le propre d’un roman n'est-ce-pas justement d’emmener notre imaginaire loin de la grisaille quotidienne ? Et elle l'a réussi ce pari Katherine Pancol, car personnellement, moi j’ai dévoré ce pavé croustillant et comme il y a une suite…

«La valse lente des tortues », il ne me reste plus qu'à faire des paris sur la suite des aventures de mon héroïne préférée...Va t-elle enfin  tomber sa grande culotte de coton blanc et séduire pour de bon l'homme au duffle-coat?

Katherine Pancol, après avoir été professeur de lettres classiques puis12708 journaliste, écrit un premier roman "Moi d'abord" en 1979. Elle part à New-York en 1980 pour suivre des cours de "creative writing". Suivront de nombreux romans dont Les hommes cruels ne courent pas les rues, J'étais là avant, Un homme à distance, Embrassez-moi etc...Elle rentre en France en 1991 et continue à écrire. Suite à son succès Les yeux jaunes des crocodiles (2006), elle publie la suite La valse lente des tortues (2008) et dernièrement Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi...

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